Une mauvaise fixation du loch qui aurait pu être fatale !

 
Voici le récit d’une mésaventure rapportée par SOELAD II qui nous rappelle utilement qu’on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise, même si le bateau est passé entre les mains d’un chantier nautique !
 
« Il nous est arrivé une petite mésaventure qui aurait pu avoir de très graves conséquences.
 
 En arrivant à Port la Vie (à Saint-Gilles Croix-de-Vie en Vendée), après avoir amarré SOELAD II au ponton des visiteurs, Nicole constate que l'eau commence à monter rapidement dans les fonds. On fait fonctionner la pompe, on écope, mais rien n'y fait : il rentre toujours de l'eau de mer dans le bateau. On n'arrive pas vraiment à voir d'où cela peut provenir.
Avant d'arriver, nous avions fait trois heures de moteur entre Les Sables et Saint-Gilles contre vent (un bon force 4) et courant. La mer était un peu agitée avec un fort clapot ; le bateau était retombé plusieurs fois assez durement entre les vagues. La coque avait-elle souffert ? Le presse-étoupe avait-il lâché ?
Par chance, nous étions à 50 m de l'élévateur et la capitainerie était encore ouverte ; il était un peu plus de 20h.
La décision fut prise de mettre immédiatement le bateau au sec.
Nous nous sommes vite rendus compte que l'origine du problème était le loch qui n'était plus dans son manchon et se trouvait rejeté sur le côté.
Il n'avait pas de goupille de sécurité et aucune goupille ne se trouvait à proximité.
 
J'ai pensé un instant que le loch avait été retiré par le chantier qui a fait l'anti-fouling en avril mais le directeur m'a assuré que le loch n'était jamais retiré pour cette opération.
En vérifiant les factures que le vendeur m'a laissées, je me suis rendu compte que le loch avait été déposé par un chantier naval pour nettoyage de sa roue à aube en avril 2012.
Il a dû être replacé dans son manchon, sans graisse et sans goupille de sécurité. Il a ainsi tenu plus de deux ans.
Les vibrations de mon parcours au moteur ont fini par faire sortir le loch de son manchon.
Que se serait-il passé si cela était arrivé en pleine mer ? Il m'arrive parfois de ne pas descendre dans la cabine pendant plus d'une heure.
Dès le lendemain, j'ai trouvé une vis avec deux écrous de même diamètre que la goupille manquante (merci à Massif Marine qui ne m'a rien fait payer). Ma croisière a pu reprendre le surlendemain de la mésaventure et se poursuivre agréablement.
 
J'avoue avoir fait de très nombreuses vérifications avant l'achat de mon Océanis 311 mais j'ai oublié le loch (certains lochs sont fixés avec un quart de tour de vis et sont donc sans goupille). Mais comment pouvais-je imaginer que le loch était mal fixé ?
Quand on achète une voiture chez un concessionnaire, on ne vérifie pas toujours si les boulons qui fixent les roues sont bien serrés...
J'imagine que vous faites régulièrement ce genre de contrôle et que vous êtes à l'abri de tout risque.
L'ancien propriétaire, contacté par e-mail, m'a dit avoir subi la même mésaventure peu de temps après l'achat de son bateau en 2010, je crois ; mais un de ses équipiers, très expérimenté, a vite remis le loch à sa place. Il ne se souvient plus s'il a replacé ou non une goupille par la suite.
Il me reste à contacter le chantier qui a servi d'intermédiaire pour la vente l'an passé et qui a nettoyé la petite roue du loch en 2012.
A ce stade, j'ai le sentiment que l'ancien propriétaire a replacé la roue sans goupille, et que le chantier naval a fait ensuite pareil en 2012 et que le loch ne tenait en fait que par frottements.
 
Parlez-en néanmoins autour de vous. L'information fera peut-être réfléchir certains. »
 
Merci Jean-Louis ! Ton récit nous rappelle qu’il est fort utile de faire une vérification périodique, personnelle et visuelle de toutes les entrées d’eau de mer sur la coque (étanchéité) : vannes, presse étoupe, loch et autres percements si il y en a.
Catégorie : Récits

 

“Souci connu, souci méconnu....” 

Après une saison sans histoire, j’abandonne mon Fantasia à sa place de ponton habituelle aux Minimes, début octobre, sans faire de visite pendant 2 mois et demi...

Je connaissais bien le risque d’obturation accidentelle du petit conduit d’évacuation (existant sans doute sur tous les modèles de Fantasia) de l’eau de pluie tombant sur le tribord arrière du cockpit: je le nettoie, de temps en temps, assez régulièrement, avec un petit flexible assez long porteur d’un écouvillon.

Il y a même (!) un seau suspendu placé , à l’année, en permanence, dans le coffre arrière tribord, juste à l’aplomb du point d’écoulement éventuel dans le coffre , de l’eau de pluie en cas de vidange inopportune depuis la rigole d’évacuation  au niveau de l’orifice supérieur du conduit .Il m’est arrivé 2 ou 3 fois de le retrouver partiellement plein , avec un bateau encore sec... Ce seau multi-usages est effectivement bien utile!

En arrivant cet après-midi au ponton, une accentuation de la gîte habituelle sur tribord (3 à 5°), attire immédiatement l’attention, et en arrivant dans le carré, de l’eau affleurant les planchers...

L’eau rapidement goutée étant douce, il n’y avait donc aucun danger, d’autant qu’elle n’était ni salée, ni tiède, le moteur étant à l’arrêt.

Premier coup d’œil à la vache à eau, changée cette saison: pas d‘anomalie. Une telle quantité d’eau ne pouvait donc venir que de l’extérieur et le premier geste fut d’ouvrir le coffre arrière pour y voir le seau rempli à ras bord signant définitivement l’origine du problème....

7 seaux furent nécessaires pour retirer l’essentiel de l’eau recueillie sous les planchers....

Cet incident de ponton n’est certes pas bien grave en soi, mais dans quel état aurais-je retrouvé le Fantasia  après trois, quatre ou 5  mois supplémentaires de basse- saison plutôt pluvieuse.....

Ce souci potentiel doit être connu de chacun d’entre nous, et dans mon cas, quelques petits débris végétaux apportés par le vent et un peu de mousse avaient suffi à boucher cette évacuation à surveiller soigneusement.

De plus, il n’y a pas d’arbres ou arbustes à moins de 400 mètres du bateau... 

A bientôt.  

Jean

PS (25 nov) : Il a sans doute beaucoup plu ces deux derniers mois, mais je me suis rendu compte aujourd’hui que la banquette tribord du cockpit recevait aussi .......l’eau de pluie provenant de la rigole du taud de la grand voile , la bôme ayant été placée par commodité pour l’accès au bateau depuis le catway , sur son tribord....

cela suffit à expliquer l’importance rapidement constituée du volume d’eau de pluie retrouvée dans les fonds.

 

Catégorie : Récits