61 >> Plaquette Jeanneau, essais...
plaquette commerciale Jeanneau
plaquette technique Jeanneau
plan de formes
certificat de jauge
Quillard, dériveur lesté, biquille........lequel choisir ?
quillard
40% de Fantasia
tirant d'eau : 1,80 m
dériveur lesté
50% des Fantasia
tirant d'eau 0,80 / 1,72 m
biquille
10% des Fantasia
tirant d'eau 1,05 m
quillard & biquille dériveur lesté
Philippe et Claude Harlé
Je ne peux pas parler du Fantasia sans évoquer le chantier Jeanneau.
La rencontre de deux personnalités Henri Jeanneau et Philippe Harlé est presque un hasard - après les turpitudes de Mai 68 - : une conversation avec Olivier Gibert qui a flairé le talent d'un jeune architecte créatif en devenir.Il en informe Henri, dont la réponse fut brève "d'accord pour Harlé, mais si vous vous plantez, je vous vire"...
Les fins de mois étant encore difficiles, le Sangria fut notre belle étoile; début d'une longue histoire de bateaux et de mer. Relations de confiance entre un chantier, un architecte pour associer "conception/réalisation/qualité".
Des Herbiers, le prototype est mis à l'eau à LR, avec le staff du chantier. Dès les premiers bords le bateau passait sur sa barre. Qu'à cela ne tienne, on le pose le long de la digue de Port Neuf, transporte le safran sur l'établi de notre maison un peu plus loin, quelques coups de rabot et nuitamment il est remis à sa place sans autre témoins que l'équipe présente et motivée. Au petit jour tout va bien. L'avenir nous le confirmera (3000 bateaux construits).
A cette époque on "réalisait", on "choisissait un nom" et seulement après, on parlait "finances" sans contrat écrit.
Donc, ce soir là, au milieu des copeaux, on évoque un "chiffre". Jeanneau dit : "je vous propose 1% par bateau". Non, répond Philippe, "je voudrais 1,5%". Silence prolongé des deux côtés. Puis Jeanneau dit : "je vous donne 1% jusqu'au 150 ème et au delà 2%, car si je vend 150 bateaux, j'aurai bien gagné ma vie, normal que vous ayez votre part". On échange un regard complice avant de répondre OK.
A l'époque, construire plus de 150 bateaux identiques n'était pas encore dans les normes.
Un ans et demi après nous étions à 2%...
Ce succès inespéré a non seulement conforté la position d' Olivier Gibert au sein de l'entreprise... mais aussi l'architecte comme étant le "bon choix" ... Il s'en suivi la naissance de Folie Douce, nommée plus tard Brin de Folie", oeuvre du binôme Finot/Harlé, choisi intentionnellement par Jeanneau.... A la question : qu'as-tu dessiné ? réponse simple : "moi j'ai dessiné bâbord et Jean Marie tribord"...
Dans cette aventure partagée, il n'y a pas eu de "bis"...ni d'honoraires à 2%.... pour d'autres créations non partagées : Aquila, Fantasia devenu plus tard Sunway 27, Bahia ,Tonic 23, puis au chantier de Marans : Tequila Sport, Gib Sea 33 et 35.
Choisir des noms pour nos bateaux, a toujours été une décision murement réfléchie, tant que nous avons pu garder la maitrise de ce choix.
Ce qui fut le cas pour tous les bateaux en contreplaqué, dès 1962 : Muscadet, Cognac, Armagnac, et les autres portant des noms aux odeurs de nos vignes.... ainsi qu'une génération d'unités en plastique et aluminium : Romanée, Beaujolais, Tequila, Scotch, Sangria pour ne citer que les plus connus.
Nous faisions ce choix en accord avec le constructeur. Mais au fil du temps, les noms de "boissons" ne faisant pas toujours l'unanimité, nous avons recherché des noms qui ne risquaient pas d'être ridiculisés. (Gymnastique de l'esprit assez amusante), et constaté que les noms portant des A étaient faciles à prononcer et doux à l'oreille. Ainsi est né le Fantasia, Bahia et d'autres bateaux.
Puis les constructeurs ont senti le besoin de faire la promotion de leurs "produits" par une communication forte et personnelle en s'appropriant le choix du nom de leurs bateaux. Ainsi est apparue la neutralisation, je dirais la banalisation au détriment de la personnalisation des créations d'un architecte : Sait-on aujourd'hui que Philippe et Alain Mortain ont dessiné 5 ou 6 bateaux nommés tous Feeling, 4 ou 5 bateaux Etap ?.
Nous avons vécu une belle époque de créativité, de relations personnelles avec les constructeurs, en particulier Jeanneau, Aubin,Garcia, dans la rigueur, le respect de la parole donnée, l'écoute et la fidélité à l'égard d'un architecte qui, donnant le meilleur de son talent, a toujours trouvé sa juste récompense.
texte et photo de Claude Harlé pour le site Fantasia
Salon du livre de l'île de Ré "L'Ile aux livres" les 3 et 4 août 2012
Claude Harlé, notre marraine,a publié ce livre consacré à son mari
Philippe Harlé et le dédicacera pendant les deux jours du salon sur son stand,
Une bonne occasion de faire dédicacer votre exemplaire !!!
Auteur : Claude Harlé et Dominique Le Brun
Format : 25 x 28,5 cm
Nombre de pages : 144
Façonnage : Relié cartonné sous jaquette
Prix de vente public : 24,90 €
Philippe Payen :
Un architecte naval incontournable :
En trente ans de carrière, il a dessiné plus de 200 types de bateaux différents, non seulement pour la plaisance, mais aussi pour la pêche, la mytiliculture et le transport.
Formé à l’école des Glénans, installé à La Rochelle avant même le développement du port des Minimes, impliqué dans la Mini Transat et la Quarter Ton Cup, hardi navigateur et fin régatier, Philippe Harlé est unanimement reconnu pour avoir su mettre son expérience au service de sa création. Dans cet ouvrage de nombreux témoignages de navigateurs renommés, d’amateurs comme de professionnels de la voile, viennent confirmer son talent.
Son premier succès fut le Muscadet conçu en 1963, premier d’une série de bateaux portant tous un nom de vin ou d’alcool. C’est ainsi que vinrent les Cognac, Sangria, Armagnac, Sauvignon… Tandis que tous ses bateaux personnels portaient le nom d’un cru du Beaujolais, Juliénas.
Depuis leur rencontre à l’école des Glénans, Claude Harlé a accompagné son mari tout au long de sa carrière d’architecte naval, tout en élevant leurs trois filles. Avec Dominique Le Brun, journaliste, écrivain et homme de la mer, ils racontent la carrière de cet architecte généreux et présentent l’ensemble des bateaux qu’il a créé.
Claude Harlé est toujours très engagée dans la voile sportive comme dans la voile éducative. juge national de voile, elle fut membre du Comité olympique et a reçu la médaille d’or de la Fédération française de voile. Elle a « vécu sur la mer » en croisière et en compétition, en participant à la Mini Transat de 1987, comme aujourd’hui lors des régates à bord de son Muscadet Juliénas.
Dominique le Brun, collaborateur de Neptune Nautisme et Voile Magazine, a publié aux Éditions Le Télégramme, Grands Voiliers en 2008, Voiliers traditionnels et Les Côtes de Bretagne à Vol d’oiseau en 2009. Régatier, il a souvent navigué sur des plans Harlé.
Bien triste nouvelle : notre marraine Claude Harlé est décédée lundi 6 octobre 2014 à la suite d'une longue maladie.
C'est une grande dame du monde de la voile qui disparait, c'était aussi la femme de Philippe Harlé, créateur du Fantasia.
Nous la regrettons tous et, au nom de tous les Fantasiamis,
nous avons adressé à sa famille nos plus sincéres condoléances.
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Voici quelques souvenirs des bons moments passés ensemble :
2008 La Rochelle - Ile de Ré, Rencontre de Fantasia
AG 2006, création de l'Association
AG 2007
AG 2007 suite, avec Alfonso qui revenait de son tour du monde en Fantasia ....
2010 La Baule